Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, jay receu la lettre que vous mavez escripte du XIIIme du present mois.
2Vraiement, sans le commandement que javois de sa maiesté de me rendre en toute
3dilligence pardeça, jeusse eu bien singullier plaisir de vous veoir et communicquer
4des affaires pour lesquelz jestois si promptement depesché et ne doubte
5par de lhonneste accueil que meussiez faict, comme je lay de tousiours
6trouvé, du quel je vous demeure obligé. Jay veu les nouvelles que vous
7avez eues de Saluces, lesquelles approchent de celles que jay eues
8de divers endroictz. Mais, par celles que trouverez cy enclozes, dont
9je vous ay, par ma dernière, faict un petit discours, verrez quelles ne
10sont entièrement conformes, donnant à penser qu’il ne se fault pas
11endormyr en centynelles, qui me faict juger que les bandes levées
12en votre gouvernement pour Piedmont ne seront si tost licentiées. Je
13me retrouve en la plus grande peyne du monde de ce quà ma queue devoit
14estre le chevalier Pelloye, ingenieux duquel, jusques à ceste heure, je
15nay aulcunes nouvelles, ne se faisant ce pendant aucune chose aux
16fortiffications, qui est une grande perte de temps. Et sur ce, me
17recommandant bien affectionnement à votre bonne grâce, supplie au Createur
18Monsieur, vous donner en bonne santé, longue vie. A Marseille, le
19XIXe juillet 1572
20Votre plus affectionné et
21obeissant amy
22Tande